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De grands chantiers
pour un avenir plus stable

Créé le

22.12.2022

-

Mis à jour le

26.12.2022

L’année 2022 s’achève sur de moins mauvaises perspectives que ce que l’on aurait pu envisager. Certes, la Banque de France annonce une croissance à seulement 0,3 % ; certes, le reflux de l’inflation (l’IPCH est aujourd’hui à +6 %) se fera lentement et la Banque Centrale Européenne vient à nouveau de remonter ses taux directeurs d’un demi-point.

La cyber-résilience numérique devient hautement stratégique, à l’heure où les attaques des systèmes d’information et des bases de données s’industrialisent et émanent d’acteurs de plus en plus puissants.

Dans ce contexte fort peu enthousiaste et quelque peu chahuté, le secteur bancaire a tenu bon, et il semble qu’il ait les moyens de garder le cap.

Pourtant, les défis sont légion. Sur le plan réglementaire, tout d’abord. Dernière mouture de Bâle 3, LCB-FT, reporting extra-financier, DORA : les services Conformité, Compliance et autres DSI ont du pain sur la planche.

L’inflation, qui va demeurer encore quelque temps parmi nous, crée des fragilités, la hausse des taux directeurs entraîne un coût du crédit plus élevé. La vulnérabilité touche de nouveaux secteurs, tels que l’énergie et l’immobilier.

La prudence est de mise

Les banques peuvent cependant s’appuyer sur une solidité qui a déjà fait ses preuves lors de la pandémie de Covid-19. Si cette solidité des banques françaises n’est pas remise en cause, on leur a parfois reproché une moins bonne rentabilité. 2023 pourrait être l’année où solidité et rentabilité deviennent finalement synonymes.

La réglementation, si elle ajoute son lot de complexités, paraît davantage à même de protéger à la fois les établissements et leurs clients. Et les entités bancaires savent développer des produits et services adaptés à la diversité des profils économiques, sans compter l’appui possible des gouvernements aux populations et secteurs fragiles, comme c’est déjà le cas. La prudence sera sans doute de mise en 2023, les sources de tension demeurent, mais, comme le précise Sam Théodore, la qualité des actifs est au rendez-vous.

De grandes évolutions

Restent les grandes évolutions auxquels le secteur bancaire doit s’adapter, et parfois à marche forcée : des modes de calcul des exigences de fonds propres plus restrictifs, la digitalisation des usages, avec la montée en puissance des fintechs, l’évolution du paiement en Europe, mais aussi l’intégration des critères ESG à la fois dans la gouvernance, les stratégies, les processus d’investissement et d’octroi de crédit, ou encore, dans un avenir pas si lointain aux exigences de fonds propres.

Ce numéro fait le point sur chacun de ces sujets, dont les experts de Revue Banque vous ont entretenu toute l’année*, et vous détaille ce à quoi nous pouvons raisonnablement nous attendre en 2023.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº875-876
RB