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ENASS Papers 2019 : la recherche en assurance

Créé le

12.12.2019

Les travaux de l’ENASS continuent en 2019 à analyser les grandes évolutions du secteur : l’avenir des retraites, traité sous l’angle de la capitalisation, mais aussi la révolution digitale, qui pourrait s’avérer moins brutale et plus progressive dans l’assurance que dans d’autres secteurs, mais se déploie néanmoins déjà dans des déclinaisons concrètes : internet des objets, accès à l’assurance via les AssurTechs, voiture autonome… Ce qui n’exclut pas des thèmes plus conjoncturels comme l’assurabilité des Jeux Olympiques.

Le secteur de l’assurance reste aussi marqué par une forte inflation réglementaire, qu’il s’agisse de Solvency II, DDA, PRIIPS, IFRS 17, mais aussi des thèmes émergents autour de la finance verte ou des cyber-risques. Au point que Philippe Trainar, directeur de l’ENASS, dans son éditorial des ENASS Papers 18, s’inquiète de voir que « les excès de la régulation entraînent un transfert d’attention préoccupant au sein de ces entreprises [d’assurance et de réassurance] de la stratégie vers la conformité ».

 

Ils ont dit

Réforme des retraites

La réforme [des retraites] invite à constituer une retraite parallèle par l’épargne afin de limiter le départ tardif et à compenser ou couvrir les risques de fluctuation de la pension. Les assureurs peuvent donc imaginer que la retraite privée en France, qui représente 8,6 % du revenu des retraites pourrait rejoindre le niveau atteint en moyenne dans l’OCDE, qui est de 19,5 %.

Caroline Atlan, inspecteur retraite collective grands comptes, Master ENASS 2018, ENASS Papers 18, Banque & Stratégie n° 385, novembre 2019, pp. 20-25.

 

Internet des Objets et assurance santé

De plus en plus d’objets connectés de santé sont accessibles au grand public et la relation des Français à ceux-ci se modifie. En se fondant sur ce constat, les assureurs adaptent leurs modèles tarifaires. Avec une segmentation plus fine de leurs portefeuilles, ils adaptent le montant des cotisations et ainsi, réduire leurs coûts. Mais cette démarche met en cause un principe fondamental de l’assurance : la mutualisation.

Marie Carpentier, consultante en services financiers, spécialisée en assurance, PwC France, Master ENASS 2018, ENASS Papers 19, Banque & Stratégie n° 385, novembre 2019, pp. 46-52.

Micro-assurance et AssurTechs

Les thèses consacrées à la micro-assurance réapparaissent, de nouveaux acteurs se positionnent. La révolution digitale favorise le dégel grâce à la réduction des coûts d’acquisition et de gestion. L’accès à l’assurance est donc facilité, notamment pour les populations vulnérables.

Marc Nabeth, directeur digital et innovation, Valmen Consulting, secrétaire général, Entrepreneurs de la Cité, MBA ENASS 2003, ENASS Papers 18, Banque & Stratégie n° 385, novembre 2019, pp 6-12.

 

Voiture autonome

Les assureurs et les constructeurs envisagent tous une baisse considérable de la sinistralité. Allianz prévoit une baisse de 80 % et propose déjà des réductions de 30 % des primes pour les véhicules de niveau 2 [autonomie partielle]. Mais ils soulignent qu’il faudra près d’une décennie pour que les véhicules autonomes soient majoritaires dans le parc d’automobiles circulant en Europe.

Pierre-Antoine Diaz, inspecteur commercial réseau agent, Gan Assurances, Master ENASS 2018, ENASS Papers 17, Banque & Stratégie n° 380, mai 2019, pp. 24-28.

 

Jeux Olympiques : assurer des risques extrêmes

Une annulation totale des jeux olympiques d’été engendrerait des pertes financières de l’ordre de 3,5 milliards de dollars pour le CIO et 1 milliard pour le COJO. Face à  des risques de cette ampleur, la constitution d’une co-assurance est indispensable pour fournir les capacités nécessaires à la couverture.

Yohan Thibaut, chargé de comptes assurance maritime et transport, Master ENASS 2018, ENASS Papers 17, Banque & Stratégie n° 380, mai 2019, pp. 17-22.

 

Chantiers réglementaires

Nos autorités poursuivent leur chemin dans l’exploitation d’un mini ajustement de Solvabilité 2, tandis que la querelle du KID se poursuit. Les méandres de la directive sur la Distribution semblent se rectifier : l’ACPR a rappelé à la raison tout un chacun sur le devoir de conseil. Les perspectives de la réglementation comptable IFRS17 ont fait si peur que leur application est d’emblée reportée dans le temps. Les Autorités regardent avec un soupçon d’anxiété les évolutions technologiques, avec une seule question : et si tout cela finissait par échapper à la régulation ?

Patrick Thourot, président, Forsides Actuary France, et Philippe Morin, membre, Institut des Actuaires, ENASS Papers 17, Banque & Stratégie n° 380, mai 2019, pp. 47-94.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº839