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Crédit Agricole veut se renforcer en Italie

Créé le

23.05.2017

-

Mis à jour le

24.05.2017

La banque française est sur le point de franchir une nouvelle étape suite au rachat de trois établissements bancaires dans le nord de la péninsule.

Pendant que BNP Paribas fait un « coup de tabac » dans la banque, sa compatriote Crédit Agricole négocie le rachat de trois petites caisses d’épargne en Italie (voir Encadré 1).

La Banque verte, via sa filiale transalpine Cariparma, est entrée en discussions préliminaires le 24 avril dernier avec la Banque d’Italie et le Fonds interbancaire de garantie des dépôts (FITD), en vue de l’acquisition des Caisses d’Épargne de Cesena (Caricesena) et de Rimini (Carim), situées en Emilie-Romagne, et de la Caisse d’Épargne de San Miniato (Carismi), localisée en Toscane.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la démarche stratégique globale du groupe, présentée lors de la publication du plan à moyen terme « Ambition 2020 », visant notamment à déployer son modèle de banque universelle de proximité dans la Botte.

La prise de contrôle de ces trois établissements bancaires italiens augmenterait de 20 % le nombre de ses clients dans le pays, contribuerait à son développement dans ces régions attractives du nord de l’Italie et renforcerait ainsi sa position à l’échelle nationale. Le marché italien représente déjà 18 % de son produit net bancaire, ce qui en fait son deuxième marché après la France. Sa filiale Cariparma, rachetée en 2007, compte actuellement 1,7 million de clients et 874 agences, soit le septième réseau d’Italie en banque de détail, avec des succursales principalement situées dans les zones géographiques du nord et du centre de la péninsule (voir Encadré 2).

En raison de l’épineux dossier des créances douteuses, dont le niveau reste encore aujourd’hui très élevé dans le secteur bancaire italien, la question de la préservation des équilibres financiers de Cariparma est au cœur des préoccupations des dirigeants du Crédit Agricole. C’est pourquoi la totalité des créances douteuses, qui représentent environ un tiers des bilans des trois caisses d’épargne, serait déconsolidée avant toute cession éventuelle.

Acheter des « banques saines » est en effet le préalable posé par la Banque verte dans les négociations qui s’ouvrent avec les autorités bancaires italiennes.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº809
RB