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L'actualité des M&A bancaires

La Banque Postale à toute vapeur !

Créé le

25.06.2014

-

Mis à jour le

30.06.2014

La Banque Postale devient le nouveau partenaire bancaire de la SNCF en prenant une participation majoritaire dans Sofiap.

Après avoir été sollicitée par l’État français à l’été 2012 pour racheter le Crédit Immobilier de France (CIF), la Banque Postale vient d’annoncer l’acquisition de l’intégralité des parts du CIF (51 %) et d’une partie des parts de la SNCF (15 %) dans la société financière pour l’accession à la propriété (voir Encadré 1). Il s’agit de leur filiale de crédit commune dédiée aux cheminots. À l’issue de l’opération, la Banque Postale détiendra 66 % de Sofiap, la SNCF conservant le solde (34 %).

Sofiap gère un encours de crédits de plus de 1,6 milliard d’euros avec plus de 24 000 clients, dont la plupart sont des salariés de la compagnie ferroviaire nationale. Aujourd’hui, Sofiap finance près d’un cheminot sur deux en quête d’un prêt. Elle emploie également près de 120 personnes réparties entre son siège parisien et une trentaine d’agences régionales localisées sur tout le territoire français.

Sofiap propose une large gamme de prêts adaptés aux différents profils de revenus et d’âge de sa clientèle.  À l’origine spécialisée dans les prêts immobiliers, elle s’est progressivement diversifiée dans la distribution de crédits à la consommation, lesquels représentent cependant une très faible part de sa production annuelle de crédits (voir Encadré 2).

Du côté de la SNCF, l’arrivée de ce nouveau partenaire bancaire permet de conforter l’offre de crédit immobilier proposée par Sofiap à destination de ses salariés. Pour la Banque Postale, cette acquisition s’inscrit dans sa dynamique de développement sur le marché des particuliers et, notamment, en matière de crédit immobilier. Avec Sofiap, l’établissement bancaire poursuit par ailleurs le renforcement de ses activités dans le secteur de l’accession sociale à la propriété. Quant au CIF, cette cession lui permet de poursuivre le plan de réduction des actifs fixé en novembre 2013 par la Commission européenne, dans le cadre de la garantie apportée par l’État français face au risque de faillite de l’établissement bancaire.

Achevé de rédiger le 25 juin 2014.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº774