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Du Psautier de Mayence aux zettaoctets – Quel environnement juridique pour le Big Data ?

Créé le

20.06.2016

-

Mis à jour le

23.06.2016

«Big data is like teenage sex : everyone talks about it, nobody really knows how to do it, everyone thinks everyone else is doing it, so everyone claims they are doing it.»
Dan Ariely, professeur de psychologie et d’économie comportementale, Duke University, Caroline du Nord, janvier 2013.

Le Big Data est-il une révolution ? D’un point de vue technique, il s’agit beaucoup plus d’une évolution que d’une révolution ; d’un point de vue juridique, cette évolution technique pourrait conduire à une révolution juridique. Les principes de base induits par le Big Data – vaste collecte de données, le profilage et le principe de sérendipité – sont en nette opposition avec les concepts fondamentaux régissant la régulation de la vie privée en France et dans l’Union européenne. Le Big Data pose également la question de la propriété des données : toutes ces informations collectées sont-elles la propriété de l’entreprise ? Ces données personnelles appartiennent-elles à des sociétés ou à des individus ?

1. Dans une étude de 2011, Mc Kinsey[1] estimait que toute entreprise de plus de 1 000 salariés stockait en moyenne 200 téraoctets (1012) de données, soit l’équivalent de la bibliothèque du Congrès américain, réputée être la plus grande du monde. Que de chemin parcouru depuis l’impression du premier ouvrage, le Psautier de Mayence, en 1457 ! Entre cette date et 1500, 8 millions de livres ont été imprimés, soit l’équivalent estimé de ce qu’avaient jusqu’alors ...

À retrouver dans la revue
Banque et Droit Nº166
RB