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Supervision financière: à la tête des nouvelles autorités

Créé le

23.02.2011

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Mis à jour le

01.03.2011

Président du Comité européen du risque systémique (CERS), Jean-Claude Trichet s’est adressé aux députés européens le 7 février dernier pour exposer sa vision de cette nouvelle institution. Son propos est resté très général, ce qui n’a rien d’étonnant à l’heure où le CERS prend ses marques. Mais M. Trichet dirigeant également la BCE, ne sera-t-il pas toujours contraint à une certaine réserve et ses deux missions ne seront-elles pas incompatibles dans certaines occasions ? « Je ne vois aucune incompatibilité, répond Jean-Paul Gauzes, député européen. Je fais partie des nombreux élus qui ont souhaité que le président de la BCE dirige le CERS [1] . L’un des nombreux avantages de ce mode de nomination est que le Parlement est ​ainsi certain de voir une personnalité de premier plan à la tête du CERS. » Allusion faite aux présidents jugés sans envergure qui viennent de prendre la tête des trois agences de supervision (ESMA, EIOPA, EBA). Avant de les adouber le 3 février, les parlementaires ont demandé au Conseil des garanties concernant l’indépendance de ces trois nouvelles instances. « La Présidence hongroise et la Commission ont fait part aux députés de leur engagement en faveur d’autorités fortes et indépendantes, résume l’élu. Ils nous ont également assuré du fait que les autorités disposeraient des moyens financiers et humains nécessaires. » Mais comment atteindre cet objectif alors que le budget ​2011 tient à peine compte des besoins nécessaires à la nouvelle architecture de supervision ? « Avec la déclaration que nous avons obtenue, il sera impossible de nous dire que la mise en place du nouveau système de supervision doit être ralentie en raison d’un manque de ressources », prévient l’élu avant de suggérer : « ​Des redéploiements de moyens peuvent être envisagés ; de plus, une grande partie des recrutements se fera sur le budget 2012. »

1 Ce mode de désignation sera en vigueur pendant cinq ans, suite à quoi une autre formule pourra être envisagée.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº734
Notes :
1 Ce mode de désignation sera en vigueur pendant cinq ans, suite à quoi une autre formule pourra être envisagée.