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« Shadow banking » et épargne des ménages en Chine

Créé le

09.04.2013

-

Mis à jour le

24.04.2013

En Chine, le système de shadow banking regroupe l’ensemble des moyens de financement intermédiés autres que les crédits bancaires. Il constitue un système alternatif de financement pour les entreprises n’ayant pas accès au crédit bancaire, avec un coût plus élevé. Il est composé d’une partie mesurable et régulée, constituée essentiellement de prêts fiduciaires (trust loans et entrusted loans) et d’escompte bancaire (soit 3 622 milliards de yuans et 40 % du montant des prêts bancaires en 2012). Il comporte aussi une autre partie difficile à mesurer, car mal régulée, principalement des prêts accordés par les sociétés de crédit agréées mais mal régulées ou par des sociétés souterraines de crédit non régulées.

Depuis 2011, la banque bentrale de Chine publie rétrospectivement les statistiques de la partie visible du shadow banking, ce qui permet donc de prendre en compte des financements hors bilan des banques, notamment les montages financiers entre les banques et les sociétés fiduciaires (trust companies) qui consistent, de manière simplifiée, à créer des produits structurés (wealth management products) pour attirer l’épargne des ménages. L’épargne ainsi collectée sera investie dans les sociétés fiduciaires qui accordent des crédits aux entreprises sous forme de trust loans et entrusted loans. Comme il ne s’agit pas de dépôts bancaires, et que la transformation de l’épargne en financement ne se voit pas à travers le bilan de la banque, cette dernière n’est pas soumise au ratio des réserves obligatoires, mais elle exerce de facto ce rôle de transformation.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº760