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Valeurs moyennes cotées

Le rapport Giami-Rameix sera-t-il suivi d’effet ?

Créé le

20.03.2012

-

Mis à jour le

27.03.2012

Le rapport Giami-Rameix arrive à la suite de nombreuses autres initiatives en faveur des valeurs moyennes cotées :

  • septembre 2009 : rapport Giami-Lefevre ;
  • avril 2010 : rapport pour le lancement du Small Business Act, rédigé par Fabrice Demarigny ;
  • juillet 2010 : création de l’observatoire des PME-ETI cotées ;
  • fin février 2012 : publication du rapport Giami-Rameix.
Cette dernière initiative souligne les défaillances de Nyse Euronext et, comme les précédentes, propose des solutions pour dynamiser le financement des entreprises de taille moyenne par le marché financier. Ce dernier opus sera-t-il cette fois enfin suivi d’effet ? Selon Caroline Weber, directrice générale de MiddleNext, association qui représente les valeurs moyennes cotées : «  Depuis le rapport Giami-Lefevre, la situation s'est dégradée. De plus, les besoins de financement vont aller croissant étant donné que les banques seront gênées par la réglementation bâloise pour accorder des crédits. Enfin, l'ensemble des politiques sont aujourd'hui conscients du problème, qu'il s'agisse de l'actuelle majorité ou des candidats de l'opposition. Je pense donc que le rapport Giami-Rameix sera suivi d'effets, mais probablement pas avant les élections. »

La solution que la plupart des acteurs appellent de leurs vœux est celle de la continuité : Nyse Euronext resterait l’actionnaire de référence d’une nouvelle plate-forme dédiée aux PME, mais accepterait d’être minoritaire. D’autres acteurs, comme la Caisse des Dépôts, pourraient entrer au capital et donc influencer la stratégie suivie. « Pour que la nouvelle plate-forme soit un succès, ses tarifs doivent être attractifs pour les émetteurs et les courtiers, mais elle doit également respecter les exigences réglementaires des investisseurs, estime Philippe de Portzamparc, dirigeant de la société de courtage éponyme. Nombre d’investisseurs évitent Alternext, car ce marché n’est pas régulé, ce qui est regrettable. »

Si toutefois Nyse Euronext refusait de partager le pouvoir, d’autres solutions seraient envisagées. Sur les rangs, le London Stock Exchange (LSE) a marqué des points en se portant acquéreur de LCH Clearnet. Pour Thibaut de Lajudie, associé au sein du cabinet de conseil Ailancy, « le LSE est désormais en meilleure posture pour créer une Bourse dédiée aux mid et small caps dans l’hexagone car il y détiendra une infrastructure, si la transaction réussit, et sera en plus grande proximité avec le régulateur ». La Bourse de Stuttgart est également candidate, mais des solutions françaises sont également envisageables. S.G.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº747