Les Français, grands absents des nouvelles autorités ?

Lors de la publication des candidats retenus en janvier dernier pour les postes à responsabilité de l’EBA, l’ESMA et l’EIOPA, la communauté française s’était émue du faible nombre de ses compatriotes. Le fait est que seule Danièle Nouy, secrétaire générale de l’ACP, a obtenu un siège au Management Board de l’EBA, alors qu'aucun poste de président, vice-président, directeur exécutif n’est revenu à un Français. « L’histoire n’est pas terminée » assuraient d’une même voix Danièle Nouy et Thierry Francq, secrétaire général de l’AMF, le 11 mai lors d’un séminaire de l’EIFR. Des postes, même moins visibles, vont être à pourvoir dans les mois qui viennent. Par ailleurs, la France est déjà bien servie, avec Michel Barnier au poste de Commissaire européen pour le marché intérieur. Elle aurait en tout cas fait les frais d’une coalition des « petits » pays de l’UE, souvent host en matière d’établissements financiers : ils ne voulaient pas se laisser dicter leurs règles de supervision par les pays home, abritant les maisons mères, alors même que, pour beaucoup d’entre eux, la crise avait été importée à partir de ces derniers. « Dans certains pays home, les établissements aidés par l’État étaient fortement incités à utiliser les fonds pour l’économie nationale », explique Danièle Nouy, précisant bien que la France n’était pas de ceux-là. Un repli national assez peu apprécié des pays host.