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Les CDS : un benchmark des risques souverains

Créé le

15.05.2012

-

Mis à jour le

24.05.2012

La prime du CDS (le montant fixe payé par l’acheteur jusqu’à l’échéance du contrat) peut être décomposée en deux principaux éléments :

  • la perte anticipée ;
  • la prime de risque souverain [1] .
De manière formelle, on peut écrire que : spread de crédit = perte anticipée +prime de risque du CDS = perte anticipée xrisque d’ajustement (avec risque d’ajustement = 1 +prix du risque de défaut).

Connaissant la perte anticipée (en général faible) et la prime du CDS, on peut déduire facilement la prime de risque souverain. Il convient cependant de signaler que la relation précédente est fondée sur une hypothèse simplificatrice consistant à supposer que la prime de contrepartie et la prime de liquidité sont nulles. C’est la présence de ces deux primes résiduelles qui fait parfois pencher la balance vers une mesure traditionnelle du risque souverain (spreads de taux d’obligations publiques de deux pays). La qualité de l’approximation dépend donc clairement de la pertinence ou de la robustesse de l’hypothèse selon laquelle les primes de risque de liquidité et de contrepartie sont nulles. Ainsi, bien que les CDS soient des mesures imparfaites du risque souverain, ils en sont considérés comme un bon benchmark via ces formules relativement simples.

1 Voir J. Pan et K. J. Singleton (2008), « Default and Recovery Implicit in the Term Structure of Sovereign CDS Spreads », The Journal of Finance, 63, 2345-84.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº749bis
Notes :
1 Voir J. Pan et K. J. Singleton (2008), « Default and Recovery Implicit in the Term Structure of Sovereign CDS Spreads », The Journal of Finance, 63, 2345-84.