La notion de « Biens publics mondiaux » (BPM) suscite une abondante littérature. Il en existe une définition « officielle », c'est celle donnée par les institutions financières internationales, notamment dans le cadre du PNUD. Elle s'inspire pour l'essentiel de celle de l’économiste Paul Anthony Samuelson : un bien public serait quelque chose comme l'air, le sol et l'eau par exemple, dont les acteurs économiques du marché ont besoin pour fonctionner, sans qu'aucun de ces acteurs sache le produire ou le monopoliser. Il conviendrait alors d'en confier la régulation (mais pas forcément la propriété ni la gestion) à la puissance publique. Cette définition est négative et n'interdit pas leur commerce (pas plus que le gaspillage ou la surconsommation).
La notion de BPM repose sur la transposition, au niveau international, de celle de « biens publics ». Ces derniers ont été définis par les économistes comme des biens, services, ou ressources qui bénéficient à tous et se caractérisent par la non-rivalité (la consommation de ce bien par un individu n’empêche pas sa consommation par un autre) et la non-exclusion (personne ne peut être exclu de la consommation de ce bien). Ces « biens publics » sont souvent assimilés aux « biens communs » qui sont, eux, réservés à un groupe de consommateurs et en excluent les autres. Biens publics et biens communs peuvent être locaux, régionaux, nationaux, plurinationaux ou mondiaux. Ce concept, formalisé dans les années 1950 au niveau national, a fait l’objet d’un regain d’intérêt dans les années 1990 comme mode d’analyse et cadre théorique possible pour répondre aux grands enjeux mondiaux (changements climatiques, maladies transmissibles, etc.).
Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus total sur ce que recouvre exactement le concept de BPM. S’y retrouvent toutefois, pour la majorité des experts, l’environnement mondial, la santé, la sécurité alimentaire, la diffusion de la connaissance et même, pour certains, la