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Etudes et recherches : l’efficacité des contrôles des mouvements de capitaux

Créé le

15.01.2013

-

Mis à jour le

29.01.2013

Jusqu’à la fin des années 1990, de nombreuses études se sont focalisées sur l’expérience particulière de certains pays comme nous venons de le voir. Au cours des années 2000, les chercheurs se sont orientés vers des études empiriques multipays. Ainsi, Cardarelli et al. (2010) étudient 109 épisodes de flux massifs (entrants) de capitaux privés dans 52 pays développés et émergents sur la période allant de 1987 à 2007. Ils trouvent que ces périodes d’entrées massives de capitaux tendent à se terminer brutalement dans 40 % des cas et dans 15 % des cas, par une crise de change. Cette étude montre, une fois de plus, le rôle de complément (et non de substitut) des contrôles de mouvements de capitaux par rapport aux politiques macroéconomiques et prudentielles. Binici et al. (2010) proposent une étude des restrictions à l’entrée et à la sortie des capitaux, par type d’actifs, concernant 74 pays et sur la période 1995-2005. Il en résulte que les contrôles de capitaux sont en mesure d’influencer le volume et la composition des flux de capitaux. Mais l’effet des contrôles de capitaux varie significativement selon le type de contrôle, le type d’actifs contraints, le sens du flux de capitaux (entrant ou sortant), le niveau de revenu du pays considéré. Ainsi des contrôles sur les actions et les titres de créances peuvent diminuer fortement les flux sortants mais sont de peu d’effets pour les flux entrants. Et seuls les pays développés (à haut revenu) sont à même d’imposer un contrôle sur les flux sortants de dettes.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº757
RB