Le « compte sans banque » fait des émules

Proposer des services bancaires du quotidien sans être une banque de plein exercice, c’est le créneau sur lequel s’est engouffré il y a deux ans le Compte Nickel. Au cœur de l’offre : un IBAN pour les virements et les prélèvements, une carte de débit internationale et l’impossibilité d’être à découvert – contrainte réglementaire transformée en argument marketing par les concepteurs du compte « chez les buralistes ». Une proposition qui a séduit 240 000 clients depuis le lancement. Mais la concurrence se rapproche : une FinTech allemande, Number 26, a annoncé son lancement sur le marché français. La gratuité est son maître mot : pas de frais de tenue de compte, pas de cotisation de carte, pas de coût de retrait dans les distributeurs, même hors zone euro… le modèle économique de la FinTech laisse pour l’instant songeurs les acteurs français.

Et en septembre prochain, c’est une autre FinTech qui prévoit de faire son entrée sur le marché du compte sans banque : la toulousaine Payname. Son fondateur, Éric Charpentier, a annoncé dans le cadre de la conférence IN Banque, la création d’une « néobanque », avec IBAN et Mastercard « personnalisable et pilotable » pour compléter son offre de paiement entre particuliers et de cagnottes en ligne pensée pour l’économie collaborative. Payname devra pour cela faire évoluer son statut d’établissement de paiement, pour l’instant dérogatoire. Elle prévoit d’ouvrir d’emblée l’offre aux professionnels, avec notamment un service d’encaissement en ligne. Un pas que voudrait également franchir le Compte Nickel en 2016, après le lancement du compte pour les 12-18 ans en septembre dernier.