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Au chevet des entreprises

Créé le

23.03.2012

-

Mis à jour le

07.05.2012

Les candidats à l’élection présidentielle sont fortement mobilisés sur l’annonce, depuis fin 2011, du règlement judiciaire d’un certain nombre d’entreprises emblématiques. Il est vrai que dans le climat économique actuel, la gestion des entreprises en difficulté est une opération délicate… pour les créanciers en général, et pour les banques en particulier. Pour traiter de cette question, Revue Banque s’est associée avec Éric Séverin, enseignant chercheur à l’IAE de l’Université de Lille, spécialiste de cette problématique. Il a réuni un panel d’experts qui évaluent l’efficacité des procédures existantes, comme la sauvegarde financière accélérée ou le privilège de la conciliation, tentent d’en estimer les coûts, ou proposent des solutions nouvelles : les « trajectoires de défaillances » pour une meilleure détection des difficultés, ou la prepack cession pour assurer la vente rapide d’une entreprise compromise. Des travaux originaux publiés en exclusivité dans Revue Banque.

Le Labex Réfi (pour laboratoire d’excellence sur la régulation financière) a vu le jour le 25 mars 2011, grâce au label accordé par le jury international mis en place par l’Agence nationale de la recherche. Ce projet, qui associe le CNAM (dont notamment l’ENASS), l’ENA, l’ESCP Europe et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, travaillera sur de nouveaux axes de régulation du secteur financier et émargera sur les ressources du Grand Emprunt. Revue Banque présente le fonctionnement de ce creuset de matière grise, qui a su transcender le clivage traditionnel entre universités et grandes écoles... Mieux encore, la revue proposera à partir de mai une chronique régulière rédigée par les chercheurs du Labex sur leurs travaux de régulation. Bienvenus dans nos colonnes !

Bernard Dutreuil sait de quoi il parle : après 10 ans passés en tant que directeur des systèmes et moyens de paiement à la FBF, celui-ci livre son analyse sur l’évolution de cette industrie et met en garde ses acteurs : « il y a beaucoup à perdre pour tout le monde si ces bouleversements du marché des paiements ne sont pas gérés au mieux ». L’Europe, qui a voulu un vaste marché domestique des moyens de paiement, doit parvenir à trouver le bon équilibre entre innovations techniques, facilité d’utilisation, sécurité des transactions et régulation des acteurs. Le risque est de voir ces activités leur échapper au profit de tiers opportunistes, avec en  prime, « un retour en force de l’utilisation des espèces ».

Jérôme Courcier (Crédit Agricole SA) et Nicolas Vantreese (La Banque Postale) le reconnaissent : « il peut paraître étonnant de voir la RSE associée à la gestion du risque ». Mais ils montrent que la comparaison des deux référentiels Bâle II et ISO 26000 permet de mieux comprendre certaines catégories de risque opérationnel, ou de donner une lecture élargie des risques bâlois… Surtout, ce rapprochement interprète ces risques non pas seulement du point de vue de l’impact « sur la banque », mais aussi de celui « sur autrui ».

À compter de janvier 2013, les intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) devront être inscrits au registre de l’ORIAS (Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance). Bien plus qu'une simple démarche administrative, il incombera aux banques de veiller à ce que leurs intermédiaires ont bien rempli cette formalité, sous peine de sanctions de l’ACP. Elles doivent donc dès à présent réfléchir aux moyens d’accompagner leurs IOB.

Et toujours la campagne électorale : Revue Banque vous livre les derniers points de vue, rodomontades ou volte-face des candidats, dans la version papier et sur notre site...  À suivre pour réfléchir aux lendemains de l’élection ou, parfois, sourire un peu (jaune).

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº747