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Étude statistique

L’actionnariat familial, gage de réussite ?

Créé le

20.09.2010

-

Mis à jour le

22.09.2010

La littérature économique s’est longtemps focalisée sur les grandes entreprises capitalistes, symboles de la réussite depuis leur émergence au XIXe siècle au États-Unis, délaissant les entreprises familiales, parfois pointées du doigt comme un frein au développement des pays où elles sont implantées. Depuis une dizaine d’années pourtant, les économistes s’intéressent à ces sociétés dont l’actionnariat est détenu, de manière plus ou moins marquée, par une ou plusieurs familles. En 2007, une étude [1] de J. Allouche, B. Amann et P. Garaudel a ainsi mis en évidence une supériorité des entreprises familiales sur des indicateurs aussi variés que la productivité du capital investi, la rentabilité nette, la rentabilité économique ou la marge opérationnelle. « Les entreprises familiales parviennent à mieux à rentabiliser les ressources mises à leur disposition à moyen et long terme, qu’il s’agisse de ressources mises à disposition par des actionnaires ou par des prêteurs », note ainsi les chercheurs. Elles se caractérisent par ailleurs par une meilleure situation financière en termes de liquidité et de solvabilité. Si l’étude ne se limite pas à elles, 70 % des entreprises familiales retenues entrent dans la définition des ETI patrimoniales. Des résultats qui apportent de l’eau au moulin des promoteurs des ETI, alors qu’une nouvelle étude sur l’impact de l’entrée en Bourse pour ces entreprises est attendue pour 2011.

S.L.

1 « Performances et caractéristiques financières comparées des entreprises familiales et non familiales : le rôle modérateur de la cotation en bourse et du degré de contrôle actionnarial », José Allouche, Bruno Amann, Pierre Garaudel, octobre 2007.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº728
Notes :
1 « Performances et caractéristiques financières comparées des entreprises familiales et non familiales : le rôle modérateur de la cotation en bourse et du degré de contrôle actionnarial », José Allouche, Bruno Amann, Pierre Garaudel, octobre 2007.