L’ACPR se penche sur la résilience
des conglomérats financiers

Essentielle à la création du grand pôle financier public, La Banque Postale, devenue un géant de la bancassurance après le rachat de CNP Assurances, impressionne par la solidité de son résultat 2022, en hausse de 66,6 % à 1,06 milliard d’euros, malgré les chocs externes. Les bancassureurs sont-ils plus résilients ? L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a étudié la question de la résilience des entités bancaires appartenant à un conglomérat financier combinant activités de banque et d’assurance en comparaison des autres banques. « À la lumière des résultats d’un modèle portant sur 800 banques françaises sur base sociale sur la période 1993-2021, l’appartenance à un conglomérat financier est bénéfique à la résilience des groupes du fait des expositions asymétriques à certains chocs externes », écrit Cyril Pouvelle, responsable de la recherche au sein de la direction d’étude et d’analyse des risques de l’ACPR sur le bloc-notes Éco de la Banque de France. Celle-ci a un effet stabilisateur du point de vue de l’entité bancaire sur la volatilité du rendement des actifs, sur la croissance du financement intragroupe et réduit le risque de défaut. Elle offre des « bénéfices en termes de diversification des risques au niveau du groupe en période de stress sur les marchés, sans mettre en évidence de risques accrus pour la stabilité financière ».