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Asset management

La gestion française à la peine

Créé le

20.02.2014

-

Mis à jour le

25.02.2014

3,1 % : telle est la progression des encours totaux sous gestion en France en 2013, selon les calculs de l'AFG, qui juge cette croissance « faible » et la collecte « globalement décevante », malgré le rebond des marchés actions.

Les sociétés de gestion étrangères semblent avoir tiré profit des derniers arbitrages des investisseurs, à en croire Jean-François Bay, directeur général de Morningstar : « De nombreux investisseurs ont, ces dernières années, réduit leur exposition aux actifs “cœur” (titres sûrs émis par les  grandes entreprises, obligations souveraines zone euro, monétaire zone euro) sur lesquels les grandes maisons de gestion françaises détiennent une forte expertise, pour s'orienter vers des actifs plus “satellites” comme le crédit high yield, qui a encore bien collecté en 2013.  Or, les fonds des gérants français qui permettent de s'exposer au high yield sont trop étroits pour accueillir des investisseurs institutionnels qui doivent respecter la règle du ratio d'emprise [1] . Ces investisseurs se tournent donc le plus souvent vers des anglo-saxons comme JP Morgan, Templeton ou Black Rock qui gèrent des fonds d'environ 20 milliards d'euros. Notons toutefois les bonnes performances, sur cette classe d'actifs, des indépendants français Métropole, Financière de l'Échiquier et DNCA, même si leurs fonds sont environ 10 fois plus petits. »

Autre point faible de la gestion française : un effort commercial insuffisant à l'étranger.

Dans ce tableau plutôt morose, quelques bonnes performances retiennent l'attention : celles du géant Axa IM, de la Banque Postale et de plusieurs indépendants – Oddo, CPR  (lié à  Amundi) ou encore Moneta.

1 Plafonnement de la part occupée par un même investisseur dans un fonds.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº770
Notes :
1 Plafonnement de la part occupée par un même investisseur dans un fonds.