Jets privés, super-yachts, évasion dans l’espace : à l’heure de l’urgence climatique, les élites économiques ont mauvaise presse. Mais leur responsabilité dans la crise climatique ne se limite pas à leurs modes de vie carbonifères. Conscients des risques que le dérèglement climatique fait peser sur leurs actifs, les « ultra-riches » ont pris la barre du bateau et orientent les politiques de transition bas carbone. Chercheur en sciences politiques, Édouard Morena expose les ressorts et les réseaux d’acteurs (ONG, fondations, cabinets de conseil...) qui visent à remplacer le capitalisme fossile par un capitalisme vert capable de créer de nouvelles possibilités d’enrichissement, en faisant la part belle aux mécanismes de marché et au « technosolutionnisme ».
