Square
 

Climat & environnement

La BCE presse
les banques pour la gestion des risques

Créé le

19.12.2022

Malgré les bonnes pratiques du secteur bancaire en matière de gestion des risques climatiques et environnementaux, la BCE juge que, depuis la publication en 2020 de son Guide relatif aux risques liés au climat et à l’environnement, les progrès des banques ont été insuffisants. Les résultats de son examen thématique montrent que 85 % des banques ont au moins mis en place des pratiques élémentaires dans la plupart des domaines, mais qu’elles ne disposent pas encore de méthodologies plus sophistiquées et d’informations granulaires en la matière. Elles continuent de nettement sous-estimer les risques. Pour 96 % d’entre elles, des angles morts subsistent pour les identifier.

Afin que les banques répondent progressivement à l’ensemble des attentes prudentielles avant fin 2024, la BCE leur a fixé un calendrier avec des dates limites d’étapes à franchir :

– avant mars 2023, elles devront établir un classement adéquat de ces risques et réaliser une évaluation exhaustive de leur impact sur leurs activités ;

– avant fin 2023, elles auront à les intégrer à leur gouvernance, leur stratégie et leur gestion des risques ;

– d’ici fin 2024, l’ensemble des attentes prudentielles restantes définies en 2020 devront avoir été satisfaites.

La BCE, qui va suivre de très près le respect des dates limites, dresse la menace des sanctions. Elle prévoit, si nécessaire, la mise en œuvre de mesures d’exécution forcée et rappelle que les résultats des exercices prudentiels de 2022 sur les risques climatiques et environnementaux ont eu un impact sur les scores SREP (Supervisory Review and Evaluation Process) découlant du processus de contrôle et d’évaluation prudentiels et, de facto, une incidence sur les exigences de fonds propres de Pilier 2.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº875-876
RB