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Réglementation et technique bancaires font l’actualité

Créé le

19.04.2023

Directive sur le crédit à la consommation ou sur les marchés d’instruments financiers (Mif 2), règlement PRIIPS (Packaged Retail Investment and Insurance-based Products), transposition de Bâle 3, cadre prudentiel de la titrisation... Bien des textes concernent les établissements représentés par l’Association française des Sociétés Financières (ASF), autant que les banques. Avec une différence majeure, rappellent Frédéric Jacob-Peron, président, et Françoise Palle Guillabert, délégué général, à l’ASF : la plupart ne collectent pas de dépôts. « Nous n’avons pas de risque de bank run ! », soulignent-ils dans leur interview croisée. Une référence directe à la défaillance de la Silicon Valley Bank, aux États-Unis.

Tourner la page

Les banques régionales américaines à leur tour fragilisées, Nathalie Janson, professeur associé à Neoma Business School, explique le lien entre la politique monétaire et la « course aux guichets la plus importante aux États-Unis depuis la crise des années 1930 », mais « d’un nouveau genre à l’ère du digital ». « Le resserrement monétaire commencé en 2022 aux États-Unis et en zone Euro, ne pouvait pas se passer sans accrocs », constate Catherine Huguel, directrice générale d’Hugau Gestion et membre de la National Association for Business Economics (NABE). Adlen Bouchenafa, Partner Risk & Sustainability de TNP, et Sam Theodore, Senior Consultant de Scope Ratings, reviennent l’un et l’autre sur la disparition de Credit Suisse et les conditions de son absorption par UBS.

Dans ce contexte, autorités et professionnels de l’Union européenne défendent une application rigoureuse de la réglementation, et ainsi un secteur financier solide. Le risque de défaillance bancaire est pourtant revenu dans l’actualité avec Deutsche Bank, le 24 mars. Les commentaires sont allés bon train sur les maux de la finance, se saisissant des « AT1 » sans aller jusqu’à la page des « AT2 » : des « Cocos », comme des « Cumcums » ensuite. En matière de réglementation et de technique bancaires, l’expertise n’est pas à la portée de tous. Bilan comptable, ratios prudentiels, juste valeur ou évaluation prudente : Thomas Verdin, directeur associé Pôle bancaire et réglementaire de BM&A, s’interroge sur la valorisation des actifs financiers, en particulier des portefeuilles obligataires. D’autres, chacun dans son métier, contribuent de la même manière à Revue Banque.

Papier buvard

Nous remercions chaleureusement les professionnels, experts et observateurs avertis du secteur bancaire et financier de leur démarche de partage avec les abonnés de Revue Banque. Dans cet esprit, nous vous proposons une nouvelle rubrique : « Lu pour vous ». Nous avions interrogé Alexis Rostand à la sortie de son ouvrage L’Économie, science barbare ? Olivier Arroua, chargé des cours « Conception et analyse stratégique » et « Dialectique et rhétorique économique » à Paris Dauphine-PSL, et associé-fondateur du cabinet Selenis, vous en propose sa lecture critique. Gageons que d’autres lui emboîteront le pas dans nos prochains numéros.

Il y a quelques mois, Jérôme Courcier, Senior Advisor de KPMG France, expert RSE et finance durable, avait ouvert la voie en analysant les principaux arguments de l’ouvrage de Julien Lefournier et Alain Grandjean, L’Illusion de la finance verte. Qu’elle soit verte, responsable ou durable, la finance fait couler beaucoup d’encre. Quatre membres du Comité scientifique et d’expertise de l’Institut de la finance durable ouvrent à leur tour des perspectives sur le sujet.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº880
RB