Square
 

Lutte contre l’inflation

Le bouclier tarifaire réduit de moitié le choc énergétique

Créé le

21.09.2022

-

Mis à jour le

28.09.2022

À fin juin, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages par unité de consommation, tel que publié trimestriellement par l’INSEE, s’est érodé de 1,2 % sous l’effet du renchérissement des prix énergétiques à l’origine de la flambée inflationniste actuelle. Par ailleurs, entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022, la hausse des prix de l’énergie (gaz, électricité et produits pétroliers) a contribué à 3,1 points d’inflation sur un total de 5,3 %. Mais sans l’aide des mesures du « bouclier tarifaire », qui incluent le gel des tarifs réglementés du gaz, le plafonnement de la hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité et la remise à la pompe de 15 centimes d’euro hors taxes, l’inflation aurait été de 8,4 % selon une analyse de l’institut de statistiques. L’INSEE observe que la hausse de l’énergie exerce un effet direct sur l’inflation, impactant les ménages et les entreprises, et un effet indirect transitant par le système productif et se répercutant sur les coûts de production et au final sur les prix de ventes. Au total, la hausse des prix de l’énergie sur l’inflation correspond à une augmentation de 3,1 points, qui aurait été de 6,2 points sans la mise en place des mesures du bouclier. Celles-ci ont fait passer de 4 points à 2,1 points la hausse des prix directement liée au renchérissement de l’énergie et celle liée à l’effet indirect de 2,2 points à 1 point. Le choc sur les prix des produits pétroliers contribuerait à hauteur de 2,2 points, devant le gaz (0,7 point) et l’électricité (0,2 point).

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº872