La rémunération des traders n’en finit pas de déchaîner les parlementaires. Après les députés européens au travers de la CRD 4, c’est au tour des sénateurs français de s’attaquer à la question lors de l’examen du projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires. Deux amendements du socialiste Yannick Vaugrenard s’attaquent à la question de la gouvernance et à celle du malus. L’Assemblée générale (AG) des actionnaires sera annuellement consultée sur l’enveloppe des rémunérations des salariés influant sur le niveau de risques de l’établissement. Le parlementaire souhaitait au départ un vote de l’AG, mais le Sénat préfère inscrire ce principe de « say on pay » dans une loi de portée plus générale que le seul secteur bancaire. Le second amendement impose de stipuler dans les contrats de travail les conditions dans lesquelles la rémunération variable de ces mêmes salariés peut être réduite, voire annulée en cas de résolution de l’établissement. L’arme du « malus » est déjà présente dans le droit européen depuis la CRD 3, transposée en droit français par arrêté en 2010. Mais sa mise en œuvre bute sur divers