Le projet de loi pour la croissance et l’activité, présenté le 10 décembre 2014 par
Le gouvernement s’est toutefois engagé à ce que le projet soit nourri (au cours des débats parlementaires du 1er trimestre 2015) par des mesures s’appuyant sur le rapport du
Le COPIESAS a rendu, le 26 novembre 2014, un rapport destiné à élargir l’accès aux mécanismes d’épargne salariale, simplifier et harmoniser les règles qui régissent ces mécanismes, donner toute sa place à la négociation et revenir sur les dispositions inutiles ou inadaptées.
De leur côté, les partenaires sociaux se sont réunis en décembre 2014 pour élaborer une position commune qu’ils ont transmis à MM. Macron et
Cependant, on constate aujourd’hui que le système de l’épargne salariale n’est pas optimal et la réforme envisagée doit faire face à un certain nombre de paradoxes, comme par exemple vouloir :
- rendre incitative et simple l’épargne salariale, alors que les réformes successives ont induit une complexité et une instabilité fiscale et sociale croissante (12 réformes depuis 1959 dont 5 les 10 dernières années) ;
- diminuer les charges pesant sur les entreprises, alors que le taux du forfait social (créé en 2009 à 2 %) a été multiplié par dix (20 % en 2012) ;
- favoriser l’épargne longue, alors que les plans d’épargne à court terme et les déblocages dits «
exceptionnels » n’incitent pas les bénéficiaires à épargner durablement ;[5] - développer et élargir l’épargne salariale aux TPE PME, alors que bon nombre d’entre elles ont un faible taux de marge (18,9 % contre 26,1 % à 29,9 % pour les autres
entreprises ) et que leurs salaires et charges sociales sont déjà très lourds, dans un contexte de maintien de leur compétitivité.[6]
- la simplification : meilleure lisibilité et cohérence du cadre juridique, fiscal et social de l’épargne salariale (dispositif unique d’association des salariés à la performance pour les TPE PME, harmonisation partielle de l’intéressement et de la participation en restaurant une logique d’épargne) ;
- l’élargissement : meilleure diffusion des dispositifs d’intéressement et de participation dans les entreprises (revoir le cadre juridique fiscal et social pour mieux diffuser l’épargne salariale et l’orienter vers l’investissement productif, créer une dynamique positive pour les TPE PME et pour les salariés) ;
- le financement de l’économie : création de nouveaux dispositifs pour mieux orienter l’épargne salariale vers l’investissement productif (particulièrement pour les TPE et PME) (élargir le recours aux comptes courants bloqués, créer des fonds de prêts participatifs dédiés au financement des PME).