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PNB

L’impact de la crise sur les commissions bancaires

Créé le

26.04.2021

Comme le montre l’Observatoire de la facturation bancaire lancé par Querya Partners, la crise sanitaire et économique n’est pas sans conséquence sur le PNB bancaire des banques françaises. Ainsi entre 2019 et 2020, les commissions sur les paiements par carte hors Union européenne ont diminué d’environ 30 %, « reflétant la chute du tourisme en période de confinement, souligne Jérémy Chaigneau, consultant chez Querya, mais il ne s’agit pas d’un poste très important dans le PNB commissions des banques. En revanche, les coûts de dysfonctionnement, qui génèrent près de 25 % du PNB commissions des banques, ont baissé de 20 à 30 %. » La baisse de la consommation des particuliers a limité leurs écarts de trésorerie et l’octroi des PGE a renforcé celle des entreprises. La baisse est plus sensible pour les professionnels, de l’ordre de 40 % dans certains établissements, car ces frais sont encadrés depuis plusieurs années pour les particuliers. Côté hausse, les frais de courtage sur les transactions en Bourse ont bondi de 50 à 60 %. « Une hausse, mais de moindre ampleur, avait été constatée lors de la privatisation de la Française des Jeux, et le mouvement s’est largement confirmé en 2020 auprès des particuliers qui, confinés et interpellés par la baisse des valeurs en mars, ont boursicoté », ajoute Jérémy Chaigneau. Le constat est identique en banque privée, où les frais liés à la gestion financière grimpent de 40 %. Enfin, les frais de dossiers de crédits ont augmenté de 20 %, marquant la persistance d’une dynamique sur le marché des crédits tant aux particuliers qu’aux entreprises (hors PGE, exonérés de frais). Ces facturations devraient retrouver leur niveau normal avec la reprise économique. Mais, selon Jérémy Chaigneau, « deux évolutions devraient perdurer à terme, bien que dans des proportions moindres : la hausse des frais de courtage, avec l’arrivée d’une nouvelle génération de porteurs de titres ; et la baisse des commissions de dysfonctionnement, accélérée par la crise mais amorcée depuis quelque temps déjà par la volonté des régulateurs ».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº856
RB