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Finance verte

L’action du NGFS en 2020 et les perspectives 2021

Créé le

26.04.2021

Le Réseau des banques centrales et superviseurs pour le verdissement du système financier (Central Banks and Supervisors Network for Greening the Financial System – NGFS) a publié, le 31 mars, son rapport annuel 2020 [1] .

Lancé par 8 membres fondateurs lors du One Planet Summit le 12 décembre 2017, le NGFS compte désormais 89 membres actifs et 13 observateurs. Il définit et promeut les meilleures pratiques à mettre en œuvre et mène des travaux d’analyse sur la finance verte.

Après « un appel à l’action » publié en avril 2019, proposant six recommandations pour améliorer le rôle des banques centrales, des superviseurs, des décideurs politiques et des institutions financières dans le verdissement du système financier et la gestion des risques liés à l’environnement et au climat, en 2020, le Réseau a dédié son travail au suivi de ces recommandations pour aider ses membres à prendre les mesures nécessaires, veillant à développer une compréhension commune de ces enjeux mondiaux.

Le rapport 2020 livre un aperçu détaillé des mesures préconisées et liste les publications issues des différents groupes de travail.

« Pour 2021, les principaux chantiers s’inscrivent dans la continuité des actions menées depuis 2019 : transformer les recommandations en documents techniques directement utilisables par les banques centrales et les superviseurs », explique Morgan Després, en charge du secrétariat du NGFS, hébergé par la Banque de France. Cela s’est traduit par la publication. « Nous travaillons à la publication prochaine d’une version mise à jour des scénarios climatiques publiés en juin 2020. Par ailleurs, pour répondre aux demandes des acteurs financiers qui s'inquiètent d’un manque de données, nous avons créé un nouveau chantier destiné à identifier les indicateurs nécessaires aux superviseurs des banques centrales pour mesurer les expositions des banques, des assurances et des acteurs du secteur financier », poursuit Morgan Després. Il faudra ensuite vérifier si ces métriques existent pour lister de manière détaillée les données manquantes dans un rapport d’étape à paraître courant mai 2021. Pour la fin de l’année, d’autres publications sont prévues autour de la COP 26 qui se tiendra dans la première quinzaine de novembre 2021 : « L’idée est d'aider nos membres à utiliser les scénarios et de publier un rapport complet sur les data gaps », précise Morgan Després.

Evaluer le risque de perte de la biodiversité

Un nombre croissant de banques centrales et d'autorités de surveillance ont reconnu la nécessité d'étendre leur champ d'action, au-delà du changement climatique, aux défis que représentent les implications de risques plus larges liés à la perte de biodiversité. Elles doivent pour ce faire comprendre l'impact de la finance sur la fourniture de services écosystémiques clés ainsi que les conséquences de la perte de biodiversité sur la stabilité financière (comment mesurer ce risque ? quels modèles appliquer ? etc.). « Pour avancer dans ce domaine, un groupe d'étude comprenant à la fois des chercheurs du NGFS et du réseau Inspire a été lancé début avril 2021. D’ici septembre, il doit publier ses premiers travaux, qui pourront être relayés lors de la convention sur la biodiversité prévue en Chine à cette période. Par la suite, ce thème pourra faire l’objet d’un volet de travail spécifique au sein du Réseau », conclut Morgan Després.

 

1 https://www.ngfs.net/en/annual-report-2020.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº856
Notes :
1 https://www.ngfs.net/en/annual-report-2020.