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2011, une année difficile en perspective

Créé le

20.12.2010

-

Mis à jour le

05.01.2011

Selon Standard and Poor’s, l’année 2011 ne sera pas un long fleuve tranquille pour les banques européennes. Un de leurs principaux sujets de préoccupation sera d’assurer leur refinancement : leurs bilans sont marqués depuis deux ans par un raccourcissement des financements et la dépendance aux banques centrales. Il leur faut retrouver des ressources à plus long terme, un mouvement amplifié par les exigences issues des nouveaux ratios de liquidité. De plus, elles devront aussi, eu égard aux contraintes prudentielles imposées par Bâle III, rehausser leur niveau de fonds propres. Certes, elles ont déjà bien amorcé le mouvement depuis deux ans : leur ratio Tier One était à 7 % il y a deux ans, il a été relevé aujourd’hui en moyenne autour de 10 %. Mais selon Bernard de Longevialle, Managing Director pour le secteur bancaire chez S&P, cela risque de ne pas être suffisant. Le tout avec en ligne de mire l’échéance de 2015, date à laquelle 2 milliards de dettes obligataires (dont 1 qui bénéficie de la garantie des États) devront être renouvelés.

Dans cette course au refinancement, les banques des États en situation économique difficile seront sans doute moins bien placées que les autres : les interactions risquent d’être importantes avec le risque perçu sur les banques, avec en corollaire une perte de confiance et un accès restreint aux marchés. Résultat : 38 % des notes des banques d’Europe occidentale ont une perspective négative ou sont sous surveillance avec une implication négative.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº732