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Étude

Les banques plébiscitent l’IA, pas la blockchain

Créé le

20.01.2022

Quatre ans après sa première étude, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a de nouveau interrogé les groupes bancaires sur leur transformation numérique. Un sujet stratégique pour ces acteurs à trois titres, souligne l’autorité de contrôle : les attentes des clients en matière d’usages digitalisés (simplicité, immédiateté, personnalisation…), la concurrence de nouveaux acteurs et le développement de nouvelles technologies, « qui renouvellent les perspectives en matière d’analyse des données et de connexions avec d’autres acteurs, partenaires ou clients ». Parmi les différentes activités, la banque de détail et les paiements paraissent être les segments les plus exposés.

Plusieurs enseignements ressortent de cette étude. L’ACPR rapporte ainsi que l’intégralité des huit groupes bancaires interrogés ont développé et déployé des outils recourant à l’intelligence artificielle, que ce soit pour améliorer la relation client, lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme ou pour mieux identifier les risques. « En termes de technologies employées, les quatre années écoulées ont marqué une nette maturation des acteurs bancaires » sur le sujet, souligne le rapport.

Ce n’est pas aussi vrai du côté de la technologie de registre distribué, à l’image de la blockchain. Le sujet divise les acteurs : 40 % des répondants jugent que son impact sur l’activité bancaire sera important, voire « disruptif ». À l’opposé, un quart des banques sondées estiment que cette technologie n’est pas assez mature et que les cas d’usage sont peu nombreux ! Quoi qu’il en soit, il n’existe pas encore de solutions reposant sur cette technologie qui soit déployée de manière significative à ce stade. D’autres technologies suscitent l’intérêt des banquiers même si leur développement n’en est qu’à ses débuts, dont l'informatique quantique et la biométrie. A contrario, la technologie des objets connectés est peu utilisée, faute d’usages identifiés. Enfin, l’ACPR rappelle que la transformation numérique s’accompagne d’un certain nombre de risques, à l’image du risque cyber, tout en permettant de se doter d’outils « pour mieux les identifier et les contrôler ».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº865