Selon un rapport de la Banque Centrale Européenne et du Conseil de stabilité financière européen (ESRB), la part des secteurs à forte émission de gaz à effet de serre dans les prêts bancaires est 75 % plus élevée par rapport à leur part dans l’activité économique et 60 % à 80 % des prêts hypothécaires en zone euro sont accordés à des ménages émetteurs.
Alors que les risques climatiques auxquels sont exposés les agents économiques sont sous-évalués, 75 % des prêts bancaires se trouvent dans des secteurs fortement tributaires des écosystèmes naturels. Ainsi, une dégradation de la nature, la transition verte et la réévaluation des risques climatiques pourraient aggraver les risques de stabilité financière.
Le rapport préconise une stratégie macroprudentielle pour contenir les risques systémiques et compléter les efforts microprudentiels avec des instruments comme les tampons de risque systémique ou les limites de concentration des risques.
De son côté, l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a publié une méthodologie modélisant les chocs climatiques dans le secteur des fonds et analysé l’impact financier des controverses liées au greenwashing se concentrant sur des entreprises appartenant à trois secteurs (incluant le secteur financier) et dont le nombre a crû entre 2020 et 2021.
