Square
 

Euro numérique, l’Espagne souffle le froid

Créé le

18.09.2023

-

Mis à jour le

25.09.2023

Alors que la Banque Centrale Européenne (BCE) doit décider du lancement d’un euro digital, des voix s’élèvent pour mettre en garde contre toute précipitation. Fin août, l’actuelle vice-gouverneur de la Banque d’Espagne, Margarita Delgado, qui siège aussi au Conseil de supervision de la BCE, a alerté sur la nécessité « d’identifier et mesurer l’impact de l’euro numérique sur notre système bancaire avant de prendre une décision finale ». Selon elle, l’euro numérique doit être évalué sous différents angles, et notamment celui de son « impact sur les modèles d’entreprise des banques » et sur « la situation de liquidité des banques en raison du transfert d’argent des comptes bancaires vers les porte-monnaie numériques en euros », « les deux pouvant avoir in fine un impact sur la stabilité financière », a-t-elle signalé.

Les professionnels de la finance affichent aussi leur scepticisme. D’après une étude publiée fin juillet par le CFA Institute, seuls 42 % des 90 443 membres sondés au niveau mondial se sont déclarés en faveur des projets de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), 34 % étaient opposés à leur lancement, 24 % n’ayant pas d’opinion.

Tous marchés confondus, la principale raison invoquée pour justifier le lancement d’une MNBC est l’accélération des paiements et des transferts. Les principales préoccupations portent en revanche sur trois points : la cybersécurité et la fraude, la confidentialité des données et l’absence de cas d’utilisation.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº884
RB
RB