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Résilience

Les banques françaises font le plein de confiance avant la fin de l’année

Créé le

27.09.2022

-

Mis à jour le

01.10.2022

Les grandes banques françaises sont bien placées pour faire face aux risques de contraction économique créés par l’inflation et les problèmes d’approvisionnement énergétique. C’est ce qui ressort d’une étude de Scope Ratings qui qualifie leurs résultats de « bons ». « La résilience des banques françaises en milieu d’année, démontrée par des activités commerciales dynamiques, des résultats semestriels solides, des indicateurs de qualité des actifs maîtrisés, une solide capacité d’absorption des pertes et des profils de financement et de liquidité stables, a été un bon point de départ alors que nous entrons dans une nouvelle phase économique », explique Scope Ratings. Cette solidité des résultats nets des banques françaises, notamment au deuxième trimestre, vient équilibrer le choc de la hausse des provisions au premier trimestre liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La performance économique et financière des banques demeure solide malgré le risque accru de récession en zone euro et le changement actuel du sentiment concernant les conditions d’exploitation.

« Les banques de la zone euro vont devoir faire face à une hausse progressive du risque de crédit à partir de la fin de l’année et tout au long de 2023 en raison des difficultés liées à la stagnation économique et aux pressions inflationnistes », a déclaré à Reuters, le 30 août, l’avant-veille de la fin de son mandat en tant que président de la FBF, Nicolas Théry, lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (LaREF).

Une situation « saine »

« À la différence des crises précédentes, la situation financière des banques françaises est saine, ce qui devrait permettre que l’impact des mauvaises créances sur leur bilan soit limité, a précisé le président du Crédit Mutuel. La situation des banques françaises est particulièrement solide [et] les mauvaises créances ne sont pas un enjeu pour le système financier français ». D’ailleurs, le coût du risque a été contenu au premier semestre, hors exposition à la Russie et à l’Ukraine. Les activités de prêt soutenues ont compensé la faiblesse des taux. La formation de créances douteuses a été très modérée, les banques ayant continué à accumuler des provisions de précaution sur les créances saines pour répondre aux inquiétudes liées à l’inflation et à l’approvisionnement énergétique. Jugeant les anticipations des banques françaises pour le reste de l’année à la fois de « prudentes » et de « réconfortantes », Scope Ratings n’écarte pas l’idée qu’un ralentissement économique offre un scénario favorable aux banques, notamment avec les effets bénéfiques de la hausse des taux directeurs en zone euro sur leur revenu net.

La formation des créances douteuses reste très modérée

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À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº872
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