Les banques françaises ont su profiter de la reprise économique post-Covid. En témoigne la nette progression de leur produit net bancaire (PNB) de 138,9 milliards d’euros à 153,3 milliards, entre 2020 et 2021, selon les chiffres de la Banque de France. Un rebond nourri par la hausse, sur un an, de 10 % du PNB des entités filiales et succursales résidentes en France ou à l’étranger en 2021, à 14,3 milliards. Sur le territoire national, le PNB croît de 15,4 % à 11,9 milliards d’euros, contre +3,9 % à 2,4 milliards à l’international. Le résultat net réalisé en France s’établit à 12,7 milliards d‘euros, soit 41 % du total mondial, faisant du pays un centre de profit stratégique en termes de positionnement géographique. À la fin décembre 2021, si les acteurs étaient implantés dans près de 100 pays, 37 % de leurs entités étaient localisées en France. À l’étranger, parmi les principaux pays accueillant le plus grand nombre d’implantations, le Royaume-Uni et les États-Unis subissent des réductions drastiques. Outre-Manche, elles sont passées de 110 à 95 en 2021. De l’autre côté de l’Atlantique, elles ne s’élèvent plus qu’à 78 contre 105 en 2020.
Sur le terrain des coûts, les charges de personnel des entités bancaires ont augmenté de 5,9 % à 3,3 milliards d’euros. Du côté des effectifs, la baisse continue. Le nombre d’employés a baissé de 4 000, à 610 000. Le recul s’établit à -0,4 % en France (362 360 employés) et à -1 % à l’étranger (247 506 employés). Touchant davantage les pays de l’Europe de l’Est comme la Serbie, la Roumanie, la Pologne, l’Ukraine et la Russie, ces coupes dans le personnel résultent de « stratégies de baisse des coûts et/ou des expositions au sein des groupes bancaires depuis plusieurs années ». L’Italie se démarque avec un bond de 9,6 % du personnel (2 900) lié en grande partie à une acquisition. Les banques ont également renforcé de 10 % leurs effectifs (864) au Portugal.
