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Les ménages français ont le moral en berne

Créé le

16.02.2023

-

Mis à jour le

22.02.2023

L’Hexagone a fait preuve d’une certaine résilience en 2022. S’il a ralenti au quatrième trimestre à +0,1 %, après +0,2 % au troisième trimestre, le produit intérieur brut a augmenté en moyenne de 2,6 % l’année dernière, selon l’INSEE, qui prévoit une croissance de 0,2 % au premier, puis au deuxième trimestre 2023. Comme depuis septembre, le climat des affaires est resté quasi inchangé en janvier. Pour autant, l’indice de confiance des ménages a baissé d’un point à 80 en janvier, l’un de ses niveaux les plus bas, alors que l’estimation des prix à la consommation demeure élevée à 6 %, après +5,9 % en décembre.

De quoi miner le moral des Français, également affecté par la réforme des retraites. Rattaché au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS), cette dernière prévoit d’allonger de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, à partir du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par génération à compter des assurés nés le 1er septembre 1961. L’âge d’ouverture à la retraite sera porté à 63 ans et trois mois en 2027 (génération 65) pour atteindre 64 ans en 2030 (générations 68 et suivantes). Avant que la Première ministre Élisabeth Borne annonce la possibilité de départ à la retraite à 63 ans des personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans, la réforme devait générer 18 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030. Celle-ci survient surtout dans un contexte de baisse de la population active et du vieillissement des Français, avec l’arrivée à l’âge de la retraite des babyboomers. L’INSEE, qui prévoyait à la mi-2022 un recul du nombre des personnes actives de 30,5 millions en 2040 à 29,2 millions en 2070, a relevé, au 1er janvier 2023, que 21,3 % des habitants en France ont 65 ans ou plus.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº878