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Jeux vidéo

Watch Dogs : quand le hacker devient héros

Créé le

25.06.2014

-

Mis à jour le

14.06.2017

Le hacker est devenu l’antihéros par excellence des temps modernes. Il s’impose même dans les jeux vidéo avec Watch Dogs, le jeu d’Ubisoft lancé fin mai et appelé à devenir une nouvelle franchise. Entre fantasme et réalité, ce jeu peut-il susciter des vocations ?

Nous l'écrivions il y a un an dans ces colonnes (voir Revue Banque n° 762), les hackers et autres cybercriminels font désormais partie des figures imposées des loisirs. Annoncé dès 2012, le premier jeu mettant en scène un hacker, Watch Dogs, est sorti le 27 mai dernier sur presque toutes les plates-formes. Rapidement, le nouveau titre d’Ubisoft est devenu un vrai succès, avec plus de 4 millions d’exemplaires vendus en une semaine et un nouveau titre d'ores et déjà en préparation.

Pourquoi un tel succès ? L’objet du jeu est attirant. Entre GTA (pour les courses de voiture), Assassin’s Creed (pour le principe du jeu à missions obligatoires et facultatives dans un monde ouvert extrêmement détaillé) et la promesse de prendre le contrôle de la ville à partir d’un simple téléphone, sur le papier, Watch Dogs avait tout pour séduire les joueurs. En pratique, les habitués des titres d’Ubisoft se retrouveront en terrain bien connu : un homme traumatisé par son passé (sa nièce de 6 ans est morte dans une course-poursuite suite à un braquage numérique) va chercher à se venger en utilisant tous les outils à sa disposition. Ses armes ne sont pas principalement des épées ou des pistolets, mais son smartphone et son ordinateur portable, même s’il ne dédaigne pas des moyens plus conventionnels. En effet, dans son univers, Chicago est devenu une smart city (ou ville connectée) où tout est centralisé dans un même système d’exploitation fictif, ctOS. Grâce à lui, et à ses failles, le héros peut prendre le contrôle de tout l’environnement urbain (feux de signalisation, transports en commun, plaques d’égout explosives, entrée et sortie des bâtiments publics), s’inflitrer rapidement dans les téléphones portables des gens qu’il côtoie pour en apprendre plus sur eux et… vider leurs comptes en banque. Peu réaliste ? Totalement, car il s’agit d’un divertissement. Armé de sa manette, le joueur n’a pas le temps d’apprendre à lancer correctement un malware ni à trier les données. Il se contentera d’appuyer sur O ou ☐ pour lancer le piratage à distance. L’ensemble est plaisant, hormis les deux premières heures du jeu où le langage (qui colle plus à un sous-GTA qu’à un titre Ubisoft au ton habituellement plus châtié) et l’aspect famille larmoyant peuvent rebuter certains joueurs. Au-delà de l’intrigue, les mécaniques de jeu sont suffisamment variées pour tenir les joueurs en haleine.

Voir les vidéos disponibles sur le site de Revue Banque : www.revue-banque.fr.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº774