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BCE

Vers une disparition très progressive des billets de 500 euros

Créé le

19.05.2016

-

Mis à jour le

13.06.2016

Le contexte de lutte contre le financement du terrorisme, mais aussi contre la fraude fiscale, aura eu raison du billet de 500 euros. Début mai, la BCE a annoncé l’arrêt de l’émission de la coupure à compter de fin 2018, lorsque les nouveaux billets de 100 et 200 euros seront introduits. Il ne s’agit pas d’une interdiction du cours légal et le stock, lui, continuera donc de circuler. Fin mars, près de 300 milliards d’euros étaient ainsi en circulation sous cette coupure. Une décision qui ne devrait pas modifier profondément le quotidien des établissements de détail français, d’autant que l’interdiction des paiements de plus de 1 000 euros en cash depuis septembre 2015 limitait déjà beaucoup les usages légaux de ce billet. « Les coupures de 500 euros sont disponibles sur commande spéciale mais on ne nous en fait pas la demande. De même, nous voyons très peu de remise de la part de nos clients, témoigne Didier Cocheteau, directeur des paiements de BPCE. L’arrêt de la production est une sage décision. » Au niveau européen, les émissions nettes de billets de 500 euros étaient déjà négatives au premier trimestre 2016. Reste à savoir combien de temps il faudra pour que le stock s’épuise : vraisemblablement longtemps, cette coupure étant aussi utilisée comme moyen de thésaurisation, voire comme valeur refuge dans des situations de crise comme en connaît la Grèce.

 

Le saviez-vous ?
45 % des billets en circulation sont des coupures de 50 euros, contre 3,2 % pour les billets de 500 euros.
594 millions de billets de 500 euros étaient en circulation fin mars 2016 soit un montant de 297 milliards d’euros.
L’équivalent de 9,6 milliards d’euros de billets de 500 euros a été retiré de la circulation au 1 trimestre 2016, après une émission nette de 3,8 milliards sur l’année 2015.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº797
RB