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Valeurs bancaires : bientôt la fin du tunnel

Créé le

24.05.2011

-

Mis à jour le

30.05.2011

Si bon nombre d’analystes estiment que les valeurs bancaires sont en pleine traversée du désert, Christophe Nijdam, analyste actions chez Alpha Value, pense que les jours meilleurs pourraient être proches. Et l’événement catalyseur serait le rééchelonnement de la dette grecque.

« Je ne crois pas au scénario dur que constituerait une restructuration, c'est-à-dire un hair cut avec abandon de créances, explique-t-il. En revanche, un rééchelonnement d’échéances est probable et même souhaitable : il redonnerait de la crédibilité au plan de sauvetage européen. De plus, ce mécanisme ne modifiant pas le montant à rembourser ni le niveau des taux d’intérêt, il serait sans douleur majeure pour les banques qui portent des obligations de l’État grec. Mieux même, il effacerait l’inquiétude qui règne aujourd’hui au sujet de ces investisseurs. » Ces derniers sont en effet soupçonnés d’être fragilisés en cas de défaut ou de restructuring grec.

Christophe Nijdam ne voyant pas d’autre pierre dans le jardin des banques européennes, il estime que le secteur serait alors de nouveau attractif, car il présente de nombreux atouts : « La plupart des établissements cotés peuvent respecter sans difficulté la réglementation Bâle III qui requière 7 % de core tier one en 2018. Comme de nombreux régulateurs nationaux ainsi que les marchés estiment qu’il faut aller plus loin, nous avons testé l’aptitude des établissements à atteindre 9 % dès 2013. Et là encore, le secteur ne rencontre pas de difficulté notable. Même les ratios de liquidité (voir le dossier) et de levier ne poseront pas de problème rédhibitoire. Certes, la rentabilité des banques décroît sous l’effet de ces contraintes réglementaires, mais les investisseurs ne doivent pas regretter les 17,5 % de ROE (rentabilité des capitaux propres) d’avant la crise, ​car ce niveau cachait des prises de risque importantes. De plus, les ROE 2010 qui sont à 6 % pourraient atteindre 12,5 % en moyenne en 2015. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº737