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Élection présidentielle

Une approche des banques très clivée dans les propositions des candidats

Créé le

21.03.2017

-

Mis à jour le

29.03.2017

Si les banques sont loin d’occuper une place majeure dans les propositions des candidats à la présidentielle cette année, elles n’en sont pas moins présentes, et de façon très différenciée, dans les programmes. Sortie par la fenêtre avec l’élimination d’Arnaud Montebourg au premier tour de la primaire de la gauche, la contribution de 5 milliards d’euros « assise sur les super-profits » des banques revient par la porte dans le projet de Benoît Hamon, détaillé le 16 mars : « Je souhaite que les banques, que nous avons collectivement aidées à survivre à la crise, participent activement de la sortie de crise, explique le candidat. Nous lutterons activement contre les risques systémiques. » Benoît Hamon souhaite par ailleurs « réviser la loi de séparation bancaire » pour qu’elle « cantonne efficacement l’ensemble des activités de marché ». Cette proposition existe aussi chez Jean-Luc Mélenchon. Le candidat PS veut un « élargissement de la taxe sur les transactions financières », destinée à financer la transition énergétique, importante dans son projet comme dans celui de La France insoumise. Benoît Hamon entend aussi « lutter contre la présence des banques dans les paradis fiscaux » et veut « favoriser les banques éthiques » par une « réglementation différenciée adaptée aux établissements vertueux ». Les deux principaux candidats de gauche avancent des propositions en partie similaires, quand les candidats « libéraux » que sont François Fillon et Emmanuel Macron abordent davantage la finance sous l’angle de la mobilisation de l’épargne en faveur du financement de l’économie, et de la réforme de la fiscalité des revenus du capital notamment.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº807