Les remèdes appliqués après la crise financière de 2008, considérés par certains comme ayant conduit à un excès de réglementation qu’il faudrait limiter, s’avèrent, selon d’autres analyses, insuffisants… Pour Lord Adair Turner, ancien banquier et ex-président de la Financial Services Authority (FSA) de 2008 à 2013, ce sont les imperfections inhérentes au système financier, l’excès de dette notamment, qui ont conduit au krach de 2008. En visite à Paris le 13 avril pour la sortie de la version française de son livre « Reprendre le contrôle de la
« Les exigences de fonds propres des banques devraient être beaucoup plus élevées que celles qui figurent actuellement dans Bâle III. Des ratios de fonds propres de 20 % seraient plus appropriés que de 5 % », estime Lord Turner. Pour lui, cela serait « tant appréciable pour la stabilité financière que pour rendre la croissance moins gourmande en crédit ». Désormais président de l’INET (Institute For New Economic Thinking – Institut pour une nouvelle pensée économique), Lord Adair estime que la politique publique doit se réapproprier les armes de la création monétaire et du contrôle du crédit. « Il faudrait un contrôle resserré des prêts immobiliers », assure-t-il.