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Elections européennes : témoignage de Pierre-Yves Dréan, Directeur général de la Banque Palatine

Créé le

23.04.2014

-

Mis à jour le

22.05.2015

De 2009 à 2012, Pierre-Yves Dréan a été le directeur général de la Banque Populaire Centre Atlantique. Il devient le président du directoire de la Banque Palatine en décembre 2012.

Quel est votre sentiment quant au devenir des dossiers bancaires encore en discussion, après les élections européennes ?

Ma première conviction est que ce ne sera pas un sujet abordé pendant la campagne électorale, quel que soit le pays. Ces questions sont trop complexes. Après les élections, sauf basculement très violent vers les eurosceptiques, je ne vois pas arriver un réel changement dans l’agenda des réformes. Après la crise, il y a eu un mouvement assez consensuel sur l’objectif ; des travaux importants ont été menés, qui sont dans une phase de finalisation. Et si la majorité devait basculer vers les eurosceptiques, les sujets abordés auraient une portée plus large que le seul secteur financier, et toucheraient l’Europe elle-même, la souveraineté nationale et l’euro.

Quelle vision de l’Europe les chefs d’entreprise ont-ils ?

Malheureusement, les chefs d’entreprises, s’ils ne portent pas un message anti-européen, ne défendent pas davantage l’idée européenne dans leur quotidien. D’ailleurs, ils n’en parlent pas très souvent de façon spontanée ; et lorsque le sujet est abordé, il est décrit comme une contrainte. Les normes européennes, en particulier, sont réputées se superposer aux normes nationales, voire régionales. Ce mille-feuille est jugé assez handicapant pour une stratégie de développement. L’euro n’a pas l’image d’un bouclier protecteur ; vu son niveau actuel, il est lui aussi vécu comme un frein. Les côtés positifs de l’Europe, comme les filières industrielles, sont assez peu évoqués.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº772