Vantées pour leur solidité, les six plus grosses banques canadiennes présentent également un cours de Bourse moyen qui résiste bien à la crise : -5 % depuis la fin juin 2007 au lieu de -75 % pour les banques françaises, -82 % pour celles de la zone euro et -46 % pour les établissements des États-Unis, selon les chiffres de Cheuvreux.
Les big 6 canadiennes sont universelles : « L’activité de marché représente 20 à 30 % des revenus, en incluant le corporate lending (les prêts aux grandes entreprises) », chiffre Fabrice Toka, de Fitch Ratings. Ce ratio est assez proche de ce que pratiquent les banques de l’Hexagone. « 30 à 40 % des revenus des banques françaises proviennent de leur BFI », confirme Cyril Meilland de Cheuvreux.
Il existe toutefois des différences plus marquées entre le Canada et la
Les banques françaises se seraient-elles excessivement développées en dehors de leurs frontières ? « Les banques françaises ont été les bonnes élèves de l’union monétaire, rappelle Cyril Meilland. Leur développement en zone euro était logique dans le cadre de cette union. » Elles pâtissent aujourd’hui des tourments économiques et politiques de la zone euro. Difficile donc pour elles de faire aussi bien que leurs consœurs canadiennes, qui bénéficient d’un contexte favorable.