La crise sanitaire et économique sera-t-elle le catalyseur attendu pour faire (enfin) démarrer la construction d’une véritable Union des marchés de capitaux (UMC) ? Après la remise, le 9 octobre 2019, du rapport du Next CMU High-Level Group, présidé par Fabrice Demarigny, aux ministres français, allemand et néerlandais qui l’avaient commandité, suivi par l’initiative Markets4Europe, sous la houlette de la FBE, c’est au tour du High-Level Forum on the Capital Markets Union, constitué à l’automne dernier par la Commission européenne, de livrer ses principales conclusions sur la future UMC
Celle-ci est considérée par la Commission européenne comme un élément essentiel pour relancer l’économie de l’Union européenne (UE), en mobilisant les investissements de long terme nécessaires au financement des nouvelles technologies et infrastructures qui soutiendront le changement climatique ainsi que le Green Deal et le Digital Agenda de l’UE.
Le High Level Forum a ainsi publié 17 recommandations ciblées et complémentaires, pour favoriser l’activité des opérateurs financiers européens, notamment sur une base transfrontalière ; accroître l’attractivité du marché européen pour les investisseurs étrangers ; permettre aux opérateurs européens d’intervenir dans des conditions de concurrence équitables.
La communication du Forum précise, pour chaque recommandation, un calendrier prévu pour les propositions de la Commission européenne, qui s’étagent pour la plupart entre 2020 et 2024. Une consultation sur ce rapport a été ouverte jusqu’au 30 juin par la Commission européenne, qui devrait dévoiler son plan d’action pour l’UMC au début de l’automne. E. C.