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Repères

Théories de l’agence et des signaux

Créé le

07.02.2011

-

Mis à jour le

30.03.2011

Les théories de l’agence et du signal reposent sur les asymétries d’information et les divergences d’intérêts des parties prenantes à un contrat.

La théorie de l’agence peut se manifester entre les dirigeants et les actionnaires. En théorie les dirigeants se doivent d’agir dans l’intérêt des actionnaires et de maximiser la valeur de la firme. Néanmoins ils peuvent se comporter de façon opportuniste et cela de multiples façons. Si l’on considère que leurs revenus sont généralement fonction de la taille de l’entreprise, les dirigeants seront tentés de maximiser le chiffre d’affaires (et non les bénéfices) pour se bâtir des empires propres à renforcer leur prestige. Les stratégies d’investissements constituent un second moyen par lequel les dirigeants peuvent abuser de leur pouvoir. Dans la mesure où leur rémunération dépend exclusivement de l’entreprise qui les emploie, ils choisissent des projets d’investissement dont le binôme rentabilité/risque est excessivement faible (fusion de conglomérat par exemple). Ces effets de diversification ne vont généralement pas dans le sens des intérêts des actionnaires. Les dirigeants peuvent également aller à l’encontre des intérêts des actionnaires en s’attribuant des rémunérations excessives grâce à la domination qu’ils exercent au sein du conseil d’administration. Pour contrer ces attitudes opportunistes, les actionnaires vont chercher à mettre en œuvre des moyens de contrôle destinés à éviter ces comportements opportunistes. Ces contrôles ont un coût appelé coût d’agence.

La théorie du signal a été mise en évidence en 1970 par Akerlof. Prenant l’exemple des voitures d’occasion où l’asymétrie d’information entre vendeurs et acheteurs est très forte, l’auteur montre qu’à l’équilibre, il n’y a pas d’échange, situation remettant en cause l’existence même du marché. En d’autres termes, Akerlof montre que l’asymétrie d’information peut « tuer » le marché. Cette conclusion découle du fait que l’asymétrie d’information se traduit par un prix moyen unique offert pour des produits de qualité pourtant très différente. Dès lors, les détenteurs de produits de bonne qualité refusent de vendre leur bien à un prix ne correspondant pas à sa qualité réelle. En revanche, les détenteurs de biens de mauvaise qualité sont tout à fait désireux de céder leur bien à ce prix moyen inespéré.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº735
RB