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Gestion d'actifs

Suspicion

Créé le

09.12.2011

-

Mis à jour le

22.12.2011

Chaque crise apporte son lot de remises en question, de plus ou moins bonnes résolutions et de changements. Ainsi, la crise de la dette souveraine au sein de la zone euro a incité les investisseurs à accorder une plus grande attention aux actifs détenus par les fonds qu’ils ont en portefeuille.

Parallèlement, les fournisseurs ont bien compris que les temps avaient changé et qu’il convenait d’être plus transparents sur leurs stratégies, leurs paris et tout simplement les actifs détenus. Il s’agit en réalité d’une tendance lourde qui a pris forme, sur le marché français, en 2008 : après le traumatisme causé par les subprime, la faillite de Lehman Brothers et l’affaire Madoff, les professionnels ont senti que l’heure était à la transparence. Cette tendance s’est renforcée avec la crise de la dette souveraine d’Europe du Sud : qui a de la dette grecque ? de la dette espagnole ? de la dette italienne ?

Mais le besoin de transparence ne doit pas déboucher sur une chasse aux sorcières ou une suspicion généralisée. Il peut être légitime d’avoir en portefeuille des financières lorsque personne n’en veut, des obligations de constructeurs automobiles quand en 2008 le papier était à ramasser, de la dette grecque, italienne ou française lorsque le stress est à son comble. Ce qui est important pour l’investisseur, c’est de comprendre à quelle logique ces positions obéissent.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº744