Pour gagner en indépendance vis-à-vis des banques, les entreprises optent de plus en plus souvent pour l’émission d’obligations comme mode de financement. Et les investisseurs répondent présent, selon plusieurs professionnels du marché qui se sont exprimés lors d’une conférence organisée par le Forum GI en mars. La demande est telle que dans certains pays, l’Italie par exemple, les titres émis par des entreprises rassurent davantage les investisseurs que les papiers d’État : « Les obligations de grands corporate de bonne qualité sont les plus demandées », décrit Jean-Sébastien Poquet, gérant de taux au CM-CIC Asset Management.
Mais les entreprises plus petites sont elles aussi appréciées par les investisseurs. Elles offrent souvent des taux alléchants, ce qui les place dans la catégorie
Un exemple de succès d’obligations à haut rendement ? Les titres à échéance 2018 émis par Picard en septembre 2010, qui offrent une rémunération de 6 % par an (à comparer aux 2 % de l’OAT). « Les résultats de l’entreprise sont excellents et son moelleux au caramel connaît un énorme succès commercial, précise Étienne Gorgeon, directeur de la gestion taux et crédit chez Edmond de Rothschild Investment Managers. Des histoires comme celle-ci plaisent aux investisseurs. »