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Finances publiques

Standards & Poor’s reste optimiste pour le financement des collectivités locales françaises en 2014

Créé le

25.03.2014

-

Mis à jour le

27.03.2014

Dans un contexte marqué par la fin de la crise de liquidité, le recours au financement obligataire représente un acte de plus en plus banal pour les collectivités locales françaises. C’est ce que traduit l’étude Standard & Poor’s du 5 mars 2014 sur le financement des collectivités locales. « Certaines collectivités se sont davantage tournées vers ce type de financement, car il se révèle moins coûteux qu’un prêt bancaire. De la même manière, certaines collectivités ont recours aux émissions de billets de trésorerie, moins coûteux que l’usage de leurs lignes de trésorerie bancaires », explique Christophe Doré, Analyste crédit chez S&P.

L’étude pronostique que le financement obligataire des collectivités devrait représenter plus de 15 % de leurs sources de financement en 2014. Ce volume peut sembler faible, mais reste considérable comparativement à ce que représentait le financement obligataire pour les collectivités avant 2011 : moins de 5 %.  Une autre évolution significative est celle du financement bancaire. Il est ainsi passé de 87 % en 2008 à 50 % en 2014 (dont 25 % proviendraient de La Banque Postale). Le solde (environ un tiers des besoins de financement) proviendrait en 2014 de la CDC et de la BEI.

L’étude dévoile également les notations des collectivités françaises qui ont demandé à être évaluées. Une majorité d’entre elles obtiennent une note dans les catégories A et AA. Une note qui place globalement le secteur public local français en meilleure position que le reste de l’Union européenne.

Cependant, aucune collectivité française ne peut obtenir une note supérieure à celle de l’État selon la méthodologie Standard & Poor’s évaluant la capacité de la collectivité à résister à un défaut de l’État. « En effet, en cas de besoin, l’État peut interférer négativement en mettant sous pression la trésorerie des collectivités, par exemple en différant ou en réduisant le versement de ses dotations ou des impôts locaux dont il effectue la collecte pour le compte de collectivités », précise Christophe Doré.

Selon S&P, les collectivités locales françaises ne devraient pas connaître de difficultés pour accéder au financement à long terme dans les années à venir, notamment en raison d’une présence continue des financements publics (CDC et BEI). En attendant, elles devraient enregistrer une dette de 139 milliards d’euros fin 2014.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº771
RB