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Simple comme une titrisation

Créé le

28.09.2015

-

Mis à jour le

30.09.2015

Relancer une titrisation « simple, transparente et standardisée » : le principe énoncé par la Commission européenne fait l’unanimité parmi les professionnels. Ces montages permettent aux établissements financiers de diversifier leurs sources de financement, d’alléger leurs obligations réglementaires et leurs bilans, pour in fine prêter plus aux entreprises. Ils offrent aussi une diversité de couple rendement-risque à même de répondre à différents profils d’investisseurs.

Pour autant, cette quasi-unanimité ne dépasse pas le stade du principe : comment vont être interprétés les critères de simplicité, de transparence et de standardisation ? Par qui ? Reste aussi à éclaircir le traitement prudentiel de la titrisation, tant du côté des banques émettrices concernant le ratio de levier, que de celui des investisseurs, les assureurs notamment dans le cadre de Solvency II. Sans oublier les partisans d’une titrisation affranchie des intermédiaires bancaires, seul moyen selon eux d’en faire un canal de financement de l’économie à part entière…

Le dossier piloté par Séverine Leboucher détaille tous les enjeux liés à la relance de la titrisation… un challenge particulier en France où cette forme de financement n’a jusqu’à présent jamais réussi à se développer réellement.

Relation banque-entreprise

Pierre Boisselier (AFTE, AccorHotel) fait le point sur les préoccupations de la communauté des trésoriers. Au menu : la poursuite du mouvement de désintermédiation ; la montée en puissance de la digitalisation, notamment pour les entreprises en B to C, avec des choix parfois délicats entre innovation et sécurisation ; et enfin, le déploiement de la cybercriminalité, fraude au président en tête. L’ensemble de ces sujets seront à l’ordre du jour en novembre prochain, lors des Journées de l’AFTE présidées par Pierre Boisselier.

Blanchiment, terrorisme et fraude fiscale

Comment mettre en œuvre la « 4e directive » de lutte contre le blanchiment, le terrorisme et les infractions fiscales, votée en juin dernier ? La nouvelle mouture confirme l’approche par les risques introduite par la 3e directive, qui permet de moduler les diligences en fonction des risques estimés. En revanche, souligne Valérie Hauser (Audisoft Oxéa), pas plus que dans les textes précédents, aucune méthodologie opérationnelle n’est proposée. De quoi susciter des débats en attendant la transposition qui doit intervenir d’ici à juin 2017.

La Grèce toujours malade de sa dette

L’été 2015 a été chaud pour la Grèce ! Fallait-il soutenir une fois encore la péninsule ? Didier Marteau (ESCP Europe, Aon France) et Thomas Fallon (conseiller marchés financiers) montrent, en se fondant sur les théories ricardiennes, que le coût du défaut aurait été élevé pour le citoyen européen, quel que soit son mode de financement, dette ou impôt. Après trois plans de soutien, qui se sont jusqu’à présent avérés insuffisants, va-t-on alors trembler à chaque remboursement jusqu’en 2057, date d’échéance de la dette grecque ? s’interroge Catherine Karyotis (Neoma Business School). Ne faudra-t-il pas se résoudre à l’effacement d’une partie de la dette, quel qu’en soit le coût ?

Social business inside

Intrapreneur social et fier de l’être ! Emmanuel de Lutzel (BNP Paribas) vient de publier un ouvrage sur cette forme hybride d’entrepreneur : il s’agit de « construire un business model innovant à l’intérieur même de l’entreprise » qui apporte une solution durable à un problème de société. Une situation qui demande des talents d’équilibriste : salarié mais avec un comportement d’entrepreneur de start-up ; agile au sein d’une structure souvent fortement hiérarchisée ; disruptif tout en sachant s’adapter aux process internes ; et surtout capable de réconcilier rentabilité économique et activité sociale…

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº788