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Contexte

Le reverse factoring, comparaison franco-espagnole

Créé le

10.10.2012

-

Mis à jour le

25.10.2012

Dès les années 1990, l’Espagne et la France ont commencé à proposer des formes de reverse factoring. En France, avait été lancé le Vcom (virement commercial à échéance), qui relevait du même principe.

Mais cette forme de financement n’a guère rencontré de succès en France, contrairement à l’Espagne, où les grandes entreprises, notamment du bâtiment, se sont très vite converties à ce nouveau financement. Face à l’intérêt de leurs clients, les banques ont développé des plateformes de gestion très puissantes. Ces investissements importants permettent aux banques espagnoles de proposer cette forme de financement à une large gamme d’entreprises.

En France, en revanche, la formule n’a guère essaimé. Ainsi les banques ne la proposent qu’aux entreprises susceptibles de générer des volumes de créances conséquents, évalués à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Aujourd’hui, le reverse factoring en Espagne est quasiment aussi développé que le factoring, chacune de ces activités représentant des volumes annuels d’environ 60 milliards d’euros de créances cédées. En France, le reverse factoring était estimé aux alentours de 20 milliards de créances cédées en 2011 contre 15 en 2010. Il ne représente que 10 % du factoring simple, mais sa croissance est plus forte. Certains secteurs d’activité comme la grande distribution ont cependant développé cette pratique de façon substantielle. Carrefour a ainsi créé une société captive d’affacturage, qui totalise à elle seule chaque année plusieurs milliards d’euros de volumes de créances cédées.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº753
RB