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Régulation : une lueur d’espoir pour les ABS ?

Créé le

30.11.2012

-

Mis à jour le

21.12.2012

Toujours stigmatisée par la crise des subprime, la titrisation pâtit d’un traitement défavorable dans les réglementations des banques et des assurances. Bâle III prévoit ainsi que les covered bonds sont éligibles sous conditions au coussin d’actifs liquides du LCR (liquidity coverage ratio), contrairement aux ABS (asset-backed securities). La charge en capital réclamée à ces derniers est de surcroît bien plus significative sous Bâle III et Solvabilité 2 que celle des obligations sécurisées, ce qui tend à détourner les investisseurs bancaires et assurantiels de ce marché. Pourtant, les régulateurs commencent à reconnaître l’importance de la titrisation pour le financement de l’économie réelle, à l’heure où les banques sont sous pression. C’est le cas de la Commission européenne qui enjoint le régulateur des assurances à étudier le problème. C’est aussi celui du Comité de Bâle, qui planche à une refonte du LCR : pourrait-il rendre les ABS éligibles au coussin ? Les acteurs de la titrisation, mais aussi des covered bonds – qui redoutent un dévoiement de leur outil – l’espèrent. Ils ont mis en place un label de qualité pour aider les régulateurs à séparer le bon grain de l’ivraie.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº755