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Questionnaires MIF: une étude publiée par l’AMF

Créé le

23.02.2011

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Mis à jour le

01.03.2011

Deux enseignants-chercheurs missionnés par l’AMF ont étudié les questionnaires MIF établis par 10 intermédiaires financiers (9 banques et 1 association de Conseillers en investissement financier). Leurs conclusions, publiées le 2 février, montrent que la plupart des établissements cherchent à cerner la tolérance au risque des clients, « alors même que la directive n’aborde pas explicitement cette notion », et elles incitent les établissements à aller plus loin dans cette direction. Aujourd’hui, ils demandent aux investisseurs de déclarer leur niveau d’appétence ou d’aversion au risque. Mais ces questionnaires ne tiennent pas compte des enseignements de la finance comportementale. Cette dernière montre que la conjoncture économique influence l’attitude des investisseurs face au risque. Les questionnaires devraient donc tenir compte de l’excès d’optimisme ou de pessimisme provoqué par un environnement financier bien ou mal orienté.

Autre recommandation : éviter de laisser le client mesurer seul ses compétences en matière d’investissement. « Il est également opportun d’évaluer objectivement son expérience […]. Les questionnaires devraient davantage chercher à vérifier que le répondant a correctement répondu sur son niveau réel de connaissance ».

Même si ces conseils sont judicieux, ils ne seraient pas faciles à mettre en œuvre dans le cadre actuel du questionnaire MIF ! Mais ce dernier est appelé à évoluer et cette étude alimentera utilement ​les réflexions de l’AMF engagées dans le cadre de la révision de la Directive.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº734