Au cours des dernières semaines, plusieurs grands établissements bancaires occidentaux sont sortis de l’activité de capital-investissement (private equity), qui consiste à investir dans le capital de sociétés non cotées. Dernier exemple en date, la banque régionale allemande HSH Nordbank qui a cédé un portefeuille d’une valeur de 620 millions d’euros à un consortium formé autour du français Axa Private Equity et du suisse LGT Capital Partners (voir Encadré 1). Quelques mois plus tôt, Barclays, Natixis, Lloyds Banking Group, RBS, Citigroup ou encore Bank of America avaient déjà fait de même. Ces différentes transactions ont alimenté ce que l’on appelle le « marché secondaire » du private equity.
Cette tendance de fond est d’abord soutenue par l’évolution en cours de la réglementation relative aux fonds propres. Outre-Atlantique, la mise en œuvre de la Volcker Rule du Dodd-Frank Act impose aux banques américaines de ne pas investir plus de 3 % de leur ratio Tier-1 dans le capital-investissement. Or, la plupart affichaient jusqu’à la période récente des chiffres supérieurs à 8 %. Sur le plan international, les normes Bâle III et Solvabilité 2 poussent également les groupes financiers à limiter leur activité dans le non-coté, compte tenu des fonds propres importants qu’elle exige. De plus, les puissantes logiques de recentrage métiers actuellement à l’œuvre dans le secteur bancaire mondial jouent aussi un rôle important.
Le mouvement devrait se
Achevé de rédiger le 10 octobre 2011.