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Présidentielles 2012 : verbatim des candidats

Créé le

20.03.2012

-

Mis à jour le

28.03.2012

Revue Banque continue de suivre les déclarations des candidats dans les domaines économique et financier, et vous livre un florilège de leurs prises de position.

Jean-Luc Mélenchon, Salon de l’Agriculture, 29 février 2012

« Nous lutterons fermement contre la spéculation sur les denrées alimentaires. »

Martine Billard, député, membre du Conseil national de campagne du Front de gauche, Communiqué de presse, 14 mars 2012

« La recherche de profits faramineux risque d’entraîner la suppression de plusieurs centaines d’emplois. Cette fois-ci, c’est Cofinoga qui cherche à se débarrasser de plus de 440 salariés.

Pourtant, BNP Paribas, actionnaire de Cofinoga avec les Galeries Lafayette, vient d’annoncer près de 6 milliards de bénéfice.

L’attitude de ces grands groupes est irresponsable, quand on sait que Cofinoga est le principal employeur privé de la région bordelaise. »

Eva Joly, en réponse à l’interpellation de la campagne citoyenne « Robin des Bois », 7 mars 2012

« Concernant la TTF française, je promets de l’élargir à l’ensemble des transactions financières et d’agmenter son taux afin de financer de manière pérenne et additionnelle le développement et la lutte contre les désastres du changement climatique. Concernant la TTF européenne, je m’engage à soutenir son instauration au niveau d’une coalition des pays pionniers. Si certains États membres continuent leur tentative de blocage, je joindrai la France à un quorum de pays, notamment ceux de la zone euro, demandant le passage de cette taxe de procédure de coopération renforcée, et je me battrai pour que l’Europe transforme cette taxe en une occasion historique de réparer la mondialisation. »

Nicolas Sarkozy, Discours de Villepinte, 11 mars 2012

« Seules les entreprises qui produiront en Europe pourront prétendre à des aides. »

Nicolas Sarkozy, Paroles de candidats, TF1, 12 mars 2012

« J’appliquerai le système américain en matière d’imposition, en rattachant l’imposition à la notion de nationalité. »

Nicolas Sarkozy, Capital, M6, 18 mars 2012

« Nous allons demander à Oseo d'avancer le Crédit d'impôt recherche pour les petites entreprises [avec des prêts à taux zéro], au lieu d’attendre 2 ans que le fisc rembourse. »

« Nous allons supprimer le privilège du Trésor Public » afin que les banques puissent prêter plus volontiers aux petites entreprises : « Lorsqu’une PME a des dettes, le Trésor public passe avant les autres créanciers. »

En Europe, « 20 % des appels d’offres publics seront réservés aux petites entreprises […] J’ai donné un an à l’Europe pour donner la priorité aux PME. »

François Bayrou, Institut de l’entreprise, 14 mars 2012

« En 2012 nous ne sommes pas victimes de la crise, mais d’un affaiblissement national. Ce n’est pas la faute du capitalisme international, ni des banquiers, ni de l’Europe ou de l’euro.

Bien d’autres pays autour de nous, avec la même monnaie, réalisent des performances écrasantes. Ainsi, la balance commerciale de l’Allemagne, qui était au même niveau que la France il y a 8 ans, est en excédent de 160 milliards d’euros, alors que la nôtre est en déficit à hauteur de 70 milliards d’euros. »

François Hollande, Des paroles et des actes, France 2, 15 mars 2012

« Je souhaite que nous lancions un grand emprunt européen, non pas pour mutualiser la dette, mais pour financer de grands projets d’investissement. […] La BEI doit lancer un emprunt pour financer davantage les entreprises innovantes. Enfin, il faut que le Fonds européen contre la désindustrialisation soit utilisé. Il ne l’est pas à l’heure actuelle. »

Nicolas Dupont-Aignan, BFM TV, 15 mars 2012

« Si on veut échapper aux marchés financiers, […] la sortie de l’euro est la seule solution […]. Nous ferons comme beaucoup de pays : nous pourrons financer par la Banque de France les grands investissements d’avenir, avec 0 % d’intérêts. C’est ce que le général de Gaulle a fait pour financer le TGV, Ariane, Airbus, les centrales nucléaires. »

Marine Le Pen, meeting de Palavas-les-Flots, 15 mars 2012

« Banques, fraudeurs : il faut sortir nos travailleurs et nos retraités de cet infernal étau. […] 1 400 milliards d'euros d'intérêts ont été versés aux banques depuis 1973. […] La gauche et la droite défendent le MES qui va plonger l'Europe sur la voie de la Grèce. »

A. M.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº747